Tourisme : quelles études si vous aimez voyager
Montaigne disait : “Les voyages forment la jeunesse.” Mais quelles études choisir lorsqu’on aime voyager ?
Voyager, c’est un rêve pour beaucoup. Si c’est votre cas et que vous êtes en recherche d’orientation, il existe des voies qui permettent de bénéficier d’une vie professionnelle loin d’une routine sédentaire. Que vous vouliez vous rendre à l’autre bout du monde ou sillonner toutes les régions de l’Hexagone, certains métiers du tourisme permettent ainsi de voyager régulièrement. Tour d’horizon des parcours possibles.
Conducteur de transport de personnes : le CAP, pour arpenter les routes et découvrir de nouveaux horizons
Vous êtes passionné par la route et la conduite automobile et vous souhaitez transformer cette passion en métier ? Si le conducteur en transport routier de voyageurs peut assurer les transports scolaires, les transports de personnes à mobilité réduite ou encore travailler sur les lignes régionales, il a également l’occasion de se spécialiser dans les transports touristiques.
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Dans ce cadre, il a sous sa responsabilité le bien-être de ses passagers tout au long du trajet. Il doit bien sûr maîtriser la conduite de son véhicule pour assurer leur sécurité, et également faire preuve d’un bon relationnel. Ses missions vont en effet bien au-delà de la conduite et de la gestion des aspects techniques du véhicule : il sait aussi s’adapter à un public diversifié, informer et conseiller les passagers en cas de besoin et gérer les éventuels problèmes.
Pour devenir conducteur receveur, il est nécessaire de passer le CAP (certificat d’aptitude professionnelle) agent d’accueil et de conduite routière — transport de voyageurs et d’être titulaire du permis D. Il est aussi envisageable de se tourner vers le titre professionnel conducteur de transport en commun sur route.
Matelot navigation fluviale : le CAP, pour se laisser porter par les flots
Si la navigation fluviale est souvent connue pour le transport de marchandises, c’est aussi une filière à potentiel pour le tourisme français (secteur des bateaux promenade sur les fleuves, des paquebots de croisière et des bateaux de location), avec des métiers spécifiques. Le matelot de navigation fluviale par exemple, qui seconde le capitaine du bateau, l’assiste dans ses manœuvres, entretient le bâtiment fluvial et prend en charge les passagers. Il participe aussi à l’approvisionnement du bateau, à son chargement et son déchargement.
Le métier de matelot navigation fluviale est accessible après un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) Transport Fluvial. S’il souhaite travailler dans un bateau de passagers, le matelot devra aussi être titulaire de l’attestation spéciale passagers. Par ailleurs, il est fortement recommandé de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères, notamment l’anglais.
En savoir plus sur le métier de matelot navigation fluviale
Moniteur de plongée : le BPJEPS, pour les amoureux des sports nautiques
Vous n’êtes pas insensible au vent marin ? Faites d’une pierre deux coups en transformant votre passion en profession. Le moniteur ou la monitricede plongée enseigne la pratique de la plongée à des amateurs, ou à des pratiquants plus réguliers. Pédagogie et technique sont les alliées indispensables de ce professionnel. Mais au-delà de sa mission d’enseignement et d’accompagnement, ce professionnel doit absolument assurer la sécurité des plongeurs en prenant en compte leur profil et les spécificités environnementales du lieu d’activité. Face à des débutants ou des plongeurs confirmés, de jeunes publics ou des adultes, il doit avoir un bon sens du contact.
Tout comme pour le métier de maître-nageur sauveteur, un moniteur de plongée doit obtenir un diplôme d’éducateur sportif. Selon son niveau et la responsabilité visée, l’étudiant peut opter pour :
- un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du sport (BPJEPS), mention éducateur sportif plongée subaquatique (niveau bac)
- un Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (DEJEPS, niveau bac+2)
- un Diplôme d’État Supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (DESJEPS), mention plongée subaquatique (niveau bac+3)
Hôtesse de l’air ou steward : le CCA, pour garder la tête dans les nuages
Se lever à Paris ou Hong Kong et s’endormir à Bordeaux ou New York : rien de plus habituel pour les hôtesses de l’air ou les stewards. Ces membres du personnel navigant accueillent les passagers d’un avion, veillent à leur sécurité et à leur confort. Tout au long du trajet, ils s’occupent également de la distribution des plateaux repas et rafraîchissements, et de la vente de produits duty free sur les vols vers l’étranger. En relation étroite avec des touristes provenant des quatre coins du monde, ces professionnels maîtrisent généralement plusieurs langues. En contact avec les passagers, ils représentent leur compagnie aérienne et doivent donc avoir une apparence particulièrement soignée, ainsi qu’un comportement irréprochable. Courtoisie, politesse et maîtrise de soi sont donc impératives pour exercer ce métier.
Pour exercer le métier de personnel navigant commercial, il faut être majeur et titulaire de la CCA (Cabin crew attestation). Le niveau bac est le minimum requis pour le passer, bien que le niveau bac+2 soit préférable.
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Guide accompagnateur : le BTS, pour guider les touristes dans les plus beaux lieux
Le guide accompagnateur travaille généralement pour une agence ou un organisateur de voyage. Il accompagne et informe les touristes de tous les pays avant et pendant leur visite. Il porte l’organisation complète des voyages sur ses épaules. Choix des itinéraires, gestion du transport, réservation des hôtels et restaurants, prévision du matériel : il doit penser à tout, et en cas de problème, gérer les imprévus. Le guide accompagnateur est mobile, aussi bien lorsqu’il effectue des repérages dans la région visitée que lorsqu’il accompagne les voyageurs. Il est amené à rencontrer des personnes de tout âge et de tous horizons. Ce polyglotte leur prodigue aussi des conseils pratiques dans le but d’optimiser au maximum leur séjour.
Pour ce métier, aucune formation n’est officiellement exigée, mais il est préférable d’être détenteur d’un bac+2 tourisme ou d’un DEUST (diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques) guide nature multilingue. Des organismes comme l’EPT (École pratique du tourisme), l’APFA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) ou l’INFA (Institut national de formation et d’application) proposent des formations courtes.
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Pilote de ligne : l’ATPL, pour prendre de la hauteur
Paris aujourd’hui, New York demain… qui n’a pas rêvé de relier les quatre coins du monde et d’avoir son bureau au-dessus des nuages ? Avec le métier de pilote, pas de routine, chaque jour est différent, et représente un nouveau défi, avec une expérience toujours enrichissante et un apprentissage permanent.
C’est en effet une profession qui exige d’avoir les pieds sur terre, d’être particulièrement minutieux, et d’avoir une bonne résistance physique et morale. Et pour cause : le pilote de ligne a la sécurité de ses passagers entre les mains. Si la profession ne demande pas d’avoir fait de longues études, il est toutefois indispensable d’avoir un esprit alerte, de maîtriser l’anglais et d’avoir suivi une formation pointue. Et avant d’accéder au titre de commandant de bord, responsable de tout l’équipage, le pilote de ligne doit accumuler de l’expérience pendant des années en tant que copilote.
Pour devenir pilote de ligne, il faut être titulaire de la licence européenne de pilotage d’avion ou ATPL (Airline Transport Pilot Licence). La majorité des formations se déroulent à l’ENAC (École Nationale de l’Aviation Civile), école publique et gratuite, à partir d’un bac+1 scientifique, mais accessible sur concours uniquement. Notez qu’il s’agit d’un concours très sélectif. Autrement, plusieurs formations existent dans le secteur privé : écoles de formation au vol, écoles militaires, Cadets d’Air France, aéroclubs… Si elles coûtent généralement plusieurs milliers d’euros, la compagnie Air France, elle, finance entièrement ses apprentis.
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Chef de produit voyages : le master, pour créer des émotions à la carte
Le chef de produit touristique conçoit des offres de séjour ou de croisière pour ses clients. Il doit, par conséquent, connaître sur le bout des doigts son produit et sa clientèle, afin de lui proposer les meilleurs partenaires en France et ailleurs.
Si l’essentiel de son activité est sédentaire, il lui arrive ponctuellement de se déplacer à l’échelle nationale ou internationale dans le cadre de rendez-vous professionnels. De fait, il est en contact régulier avec des interlocuteurs locaux, comme les hôteliers ou les guides accompagnateurs, pour conclure des partenariats et se tenir au courant de la situation économique et politique de la région ou du pays concerné.
À l’instar de nombreux postes à responsabilités, le bac+5 est souvent exigé. Après une licence professionnelle commercialisation de produits et services ou encore un BUT GACO (bachelor universitaire de technologie Gestion administrative et commerciale), vous pourrez entamer un master en tourisme ou en marketing touristique.
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Directeur artistique spectacle : un bac+5 et de l’expérience, pour vivre la vie d’artiste
Les études sont certes importantes pour exercer un métier qui permet de voyager, mais certains postes exigent à la fois une formation solide et une expérience plus ou moins longue dans son domaine.
C’est le cas du directeur artistique spectacle (DA pour les intimes) qui pourra vous mener partout sur le globe. Théâtre, festivals, danse, cirque, opéra : ce professionnel est responsable du programme d’une structure culturelle ou d’un projet artistique. C’est lui qui définit la politique artistique de son organisme et qui choisit les œuvres au programme, suit leur production et leur promotion, tout en prenant en compte les attentes du public.
Loin de la routine, le directeur artistique est en contact constant avec des interlocuteurs variés : producteurs, distributeurs, mécènes, artistes… Autant dire, donc, que le DA est amené à se déplacer régulièrement. Communication, imagination et organisation font partie de son quotidien.
Il est recommandé d’effectuer un bac+5, puis d’accumuler plusieurs années d’expérience pour devenir directeur artistique. Par exemple, vous pouvez vous orienter vers un master en gestion des institutions culturelles. Des profils variés peuvent exercer ce métier, tels que d’anciens artistes ou managers.
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Vous l’aurez compris, de nombreux postes permettent de voyager avec plus ou moins d’intensité, à des niveaux différents d’études et dans des domaines très variés. Par conséquent, si vous aspirez à découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles personnes tout en travaillant, les études et métiers du tourisme n’attendent que vous !
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La rédaction