Tamara est caissière de casino : « Pour nous, l’argent n’est plus vraiment de l’argent… on y voit avant tout des chiffres »
Un lieu qui fait rêver autant qu’il suscite la curiosité, des conversations en Italien et le soleil de la Côte d’Azur… Voilà le décor du quotidien pro de Tamara, caissière au casino Barrière de Menton.
C’est peu dire que d’affirmer que Tamara connaissait mal l’univers du casino avant d’en intégrer les forces vives : « J’ai découvert ce monde complètement par hasard, à une époque où je ne savais même pas que les casinos étaient ouverts en journée. Et je n’avais pas la moindre idée qu’on pouvait y exercer autant de métiers ! » Ses expériences professionnelles précédentes n’avaient en effet rien à voir avec ce secteur, puisqu’elle était assistante de direction, après un BTS sans lien avec les métiers du tourisme. Mais un contrat dans un cabinet d’avocats, trop austère à son goût, la dissuade de poursuivre dans cette voie.
Tout savoir sur le métier de caissier de casino
« Quand on est motivé, on peut tout apprendre sur le terrain »
Comme c’est souvent le cas, c’est une rencontre, alors qu’elle cherche de nouvelles opportunités professionnelles ; qui la conduit chez Barrière. La formation des caissiers et caissières est bien rodée, on peut donc se lancer quel que soit son parcours pro ou sa formation initiale : « La première semaine, on est en binôme avec une caissière expérimentée qui nous explique et nous montre toutes les procédures. Quand on est motivé, on peut tout apprendre sur le terrain, y compris ce qui concerne les réglementations. »
La journée ou soirée de travail commence par la prise de caisse : « On vérifie le fond de caisse et on enchaîne ensuite avec les clients pour répondre à leurs demandes de monnaie ou d’échange de devises étrangères. A Menton, on a beaucoup de clients étrangers, des Italiens, mais aussi des Anglais, des Allemands… » Les autres tâches d’un caissier de casino ? Réaliser le paiement des machines à sous, veiller à la bonne traçabilité des différentes opérations, repérer les clients qui seraient interdits de jeux… La rigueur est indispensable pour mener à bien ses missions.
Un planning au mois et sans coupures
Comme les casinos sont ouverts sur de larges amplitudes horaires, le planning peut être assez variable : « On a un planning au mois et on effectue des roulements : on peut être du matin et commencer à sept heures pour finir à 14 heures, ou commencer le midi et finir à 20 heures. En soirée, on commence à 19 heures et on fait la fermeture, à trois heures du matin. On enchaîne quatre jours de travail et deux jours de repos et, en faisant tourner les équipes, on parvient à dégager à peu près un week-end tous les mois et demi. »
Et si Tamara est toujours en poste chez Barrière 18 ans après son recrutement, c’est évidemment que le job de caissière de casino lui plait : « Je m’y sens bien, les équipes sont sympas et elles tournent, j’aime bien le fait de ne pas toujours travailler avec les mêmes personnes. On se fait confiance et on est là pour se remplacer en cas de besoin. Et avec le rythme de quatre jours de travail/deux jours de repos, on ne voit pas le temps passer. On a aussi la chance de travailler sans coupures et de bénéficier d’avantages comme les tickets restaurants, le 13e mois, la participation aux bénéfices… » Si elle s’était lassée de ce métier, Tamara aurait pu se tourner vers d’autres fonctions au sein du casino : la direction de salle, l’administratif, le marketing, la restauration… Ou demander une mobilité vers un autre établissement.
Le contact avec les clients comme motivation quotidienne
Au casino Barrière de Menton, certains clients sont des habitués et Tamara aime la relation qui se crée avec eux : « On fait en sorte qu’ils repartent avec le sourire même si leur visite ne s’est pas déroulée comme ils le souhaitaient. A force de les voir, on sait trouver les mots ! Pour faire mon métier, il faut aimer le contact avec les clients. C’est ce qui permet de garder le sourire sans avoir à se forcer. »
On comprend toute l’importance de la relation humaine et du contact avec le client, mais qu’en est-il du contact… avec l’argent ? « Pour nous, l’argent n’est plus vraiment de l’argent, on y voit avant tout des chiffres. Un peu comme pour un comptable finalement ! », explique Tamara.
Au fil des années, Tamara a aussi développé sa maîtrise des langues. Aujourd’hui, elle parle notamment italien couramment, ce qui n’était pas le cas il y a 18 ans : « Je connaissais quelques mots, mais j’ai tout appris sur le tas. Comme l’italien est une langue latine, j’ai trouvé que c’était plutôt facile. » Car le casino de Menton attire en effet une clientèle italienne nombreuse, mais sa situation géographique est aussi un facteur important de fidélisation des salariés du casino : « Dans notre établissement, il y a peu de turn over car les salariés sont plutôt satisfaits de leur place au soleil ! »
Cet article a été rédigé dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de l'Economie et des Finances.
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