Sur la route avec Patrice, conducteur de car de tourisme à travers l’Europe

On part à la découverte d’un métier que les candidats passionnés par le voyage et les rencontres devraient regarder de plus près !

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Pour en savoir plus sur le quotidien d’un conducteur de car de tourisme, nous sommes allés à la rencontre de Patrice Loheac, qui exerce son métier pour l’entreprise Grisel depuis une trentaine d’années.

Quand une fascination d’enfant devient un métier passion

Peintre carrossier de formation, Patrice a vite orienté sa carrière vers le transport en intégrant Grisel. D’abord dans le transport de marchandises, avant de passer le permis transport de voyageurs et d’entamer un chemin sur lequel il progressera, mais qu’il ne quittera plus. A l’époque, c’est l’ANPE (ex Pole emploi) qui sélectionne les candidats au permis :

Tout le monde n’était pas pris, mais j’avais la motivation de mon côté. Je suis entré par la porte, mais je serais entré par la fenêtre ou la cheminée si ça avait été nécessaire !”, raconte Patrice.

Si Patrice a toujours été fasciné par les camions et autres moyens de transport d’une certaine dimension, il se souvient sans nostalgie des premiers véhicules dont il a pris le volant : "J’ai choisi ce métier parce que j’aime conduire, mais quand j’ai commencé, on mettait une couverture sur nos genoux pour ne pas avoir froid ! Aujourd’hui, les cars qui circulent sont des petits bijoux de technologie qui valent plus de 200 000 euros, c’est valorisant de s’en voir confier les clés !

Le profil idéal ? Il n’y en a pas ! Dès lors que vous pouvez mettre en avant certaines qualités, le métier vous tend les bras : “Il faut être ponctuel, bien sûr, mais aussi bien organisé et autonome. Vous devez également faire preuve d’un peu de caractère ! J’étais timide à mes débuts, mais j’ai évolué au fil du temps et des rencontres avec les groupes. C’est important, notamment pour savoir dire non quand un programme ne respecte pas les bonnes amplitudes d’activité et de repos. Ces plannings sont complexes à organiser pour les entreprises, c’est important que le conducteur garde l’œil, d’autant que nous sommes censés bien connaître toutes les législations en vigueur sur le sujet. »

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« Comme dans tous les jobs, l’essentiel est de bien se préparer ! »

A ses débuts, Patrice n’exerce son métier qu’à temps partiel, mais sa motivation ne faiblit pas et, de fil en aiguille, il entame une formation de perfectionnement tourisme proposée par l’AFT-IFTIM (ex-Aftral). Une formation à la fois théorique et pratique où il apprend à monter un voyage, à gérer des groupes d’âges différents, à préparer un itinéraire : “On pouvait passer une semaine en cours et la suivante être sur les routes vers Paris, Londres, Bruxelles, Bruges…

Sans surprise, sa motivation fait à nouveau des merveilles et son collègue et lui décrochent les deux premières places de la formation. Après des trajets effectués en binôme avec des conducteurs plus expérimentés, vient le moment de se lancer seul dans le grand bain ! Pour Patrice, le défi est facile à relever : “Ça vient tout seul, c’est un peu comme dans tous les jobs, l’essentiel est de bien se préparer. J’avais déjà conduit à Paris avec un camion, le car ne m’effrayait pas plus que ça !
 

« Apprendre à se faire apprécier, s’adapter et rester cool ! »

Quant aux groupes, il faut savoir s’adapter et les enjeux ne sont pas tout à fait les mêmes selon qu’on fait voyager un groupe de collégiens en voyage linguistique ou un groupe de retraités : “ Les groupes scolaires sont plus exigeants en temps et en attention, mais c’est très formateur ! Les retraités sont plus calmes, mais ont leurs propres exigences. Tant pis pour moi si je ne suis pas vraiment fan de musette ! C’est essentiel d’apprendre à se faire apprécier, de s’adapter, de rester cool…

Quelle que soit la destination, le conducteur du car fait partie intégrante du voyage, de A à Z : “Quand on aime son job, on s’implique ! C’est aussi notre responsabilité que le client rentre satisfait chez lui. Quand une partie du programme tombe à l’eau pour une raison ou une autre, on s’adapte, on propose. On part avec un groupe de clients, on rentre parfois avec un groupe de potes !
 

Une vie pro sans routine sur les routes d’Europe

La destination coup de cœur de Patrice ? « Des souvenirs, j’en ai tellement ! Des voyages dans toute la France, la Croatie, l’Allemagne, l’Angleterre, les pays de l’Est, toute l’Italie… Mais je retiens l’Autriche : le Tyrol autrichien, les transhumances, des personnes vraiment accueillantes… Une pure merveille ! »

Voyage et rencontre sont en définitive les maîtres-mots évidents du métier ! “C’est hyper enrichissant“, résume Patrice. “Je n’aurais jamais pu découvrir autant de lieux incroyables sans avoir la chance de faire ce métier ! Et quand on l’aime, quand on ne le fait pas par défaut, la reconnaissance est là. J’ai pu progresser dans ma carrière et, aujourd’hui, certains clients appellent en demandant que ce soit moi qui organise leur voyage !

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Cet article a été réalisé dans le cadre d’une série de portraits dédiés aux professionnels du tourisme, en partenariat avec le Gouvernement.